Le Saosnois historique est situé dans le quart nord-est de la Sarthe. Dans un parallélépipède qui s'étend entre Alençon-Bléves, Ballon-La Ferté.
C'était un canton particulier de la province du Maine, sur une étendue d'environ 30 lieues carrées, 68 paroisses.
La ville de Mamers est la capitale du Sonnois, elle a un bailliage royal, connu autrefois sous le nom de bailliage du Sonnois. Le Sonnois a presque toujours eu ses seigneurs, son Bailly, son siège et ses juges particuliers. Il a été le théâtre de plusieurs guerres que ses barons ont eu à soutenir contre leurs voisins.
En 1150, il était possédé par Guillaume de Talvas, à cause de son épouse qui était fille de Hugues, comte du Maine. Il ne parait pas que depuis ce temps, il ait été réuni au comté du Maine. Il a passé dans les mains de la maison de Lorraine, des comtes de Vendôme et des ducs d'Alençon. Le bailliage du Sonnois, en 1400, reportait à la Chambre des comtes de Vendôme qui nommait les baillis du Sonnois. En 1508, lors de la réformation de la Coutume du Maine, le Sonnois appartenait au duc d'Alençon, Geoffroy Viel assista au procès-verbal de réformation en qualité de lieutenant du bailli du Sonnois, et Michel Guillotin, en qualité de procureur de la baronnie du Sonnois.
Henri IV, possesseur de la baronnie du Sonnois lors de son avènement au trône érigea en présidial le siège de La Flèche et lui donna pour ressort le bailliage du Sonnois avec les justices de Beaumont, Fresnay et Sainte Suzanne, par son édit de 1595, il créa royaux ces quatre sièges, suivant leur dénomination, avec juridiction sur les hautes justices inférieures qui étaient dans le ressort de chacune d'elles. Il établit royaux les officiers qui exerçaient alors leurs offices, tant de judicature qu'autres, même les notaires et sergents.
Enfin il créa deux offices de conseillers dans chacun de ces sièges, avec les privilèges dont jouissaient les conseillers des bailliages royaux.
En 1597, Henri IV séant à Mamers attacha au bailliage du Sonnois, , la connaissance des cas royaux par des lettres patentes qui furent adressées au lieutenant général du bailli de Sonnois, ce qui annonce que dans ce temps, le bailli du Sonnois était regardé comme bailli d'épée, et si dans la suite le bailli a fait les fonctions de premier juge au bailliage de Mamers, il n'a point cessé pour cela d'avoir la qualité de bailli du Sonnois. Les provisions de cet office qui ont été expédiées en la grande chancellerie de France ont toujours attribué à celui qui les a obtenues la qualité de bailli du Sonnois séant à Mamers. Il y a au bailliage de Mamers un lieutenant général, un lieutenant particulier, deux offices de conseillers, un avocat et un procureur du roi. M. Pélisson de Gennes, pourvu de l'office de bailli du Sonnois, est en cette qualité, le premier officier du bailliage de Mamers; il le préside en robe longue Il fait toutes les fonctions de premier juge civil, criminel et de police, soit parce qu'il en a le droit à cause de l'office de bailli, soit parce que ses prédécesseurs ont acquis et lui ont transmis les offices de lieutenant criminel et de lieutenant général de police. M. de Gennes tient ces offices de M. son père. Il y a été reçu en la grande chambre du Parlement de Paris le 7 mai 1777 et installé au bailliage de Mamers, le 26 du même mois.
Les jugements qui s'expédient en forme par le greffier sont intitulés ainsi : A tous ceux qui ces présentes lettres verront Guillaume Joseph Pelisson de Gennes, seigneur du Boulay, BelleNoë, les Vallées et autres lieux, conseiller du Roi et de Monsieur, Bailli du Sonnois, juge royal, civil et criminel au bailliage royal de Mamers, lieutenant général de police de la même ville, et au même siège, salut.
La ville de Mamers, capitale du Sonnois, presque ignorée au commencement du 20 ème siècle, ne méritait point les égards auxquels son commerce et sa population lui donnent lieu de prétendre aujourd'hui. Elle peut être considérée comme la troisième ville du Maine, ou au moins elle dispute ce titre à la ville de Mayenne.
En 1987, pour prendre de la hauteur et voir tout ça du ciel, vinrent de nouveaux aventuriers, les Jean : Mulot, Lingee, Logeay avec d'autres comparses , encore présents aujourd'hui, et relayés par les nouveaux .